La châtaigneraie était clôturée d'une haie vive comme les prés ou les champs. Dès que les premières châtaignes tombaient, il fallait gauler les châtaigniers pour faire tomber les bogues. Muni d'une pince, on ramassait les bogues dans des paniers qui étaient vidés dans des tombereaux. La récolte était entreposée dans une grange ou au fenil. Les châtaignes non ramassées finissaient d'engraisser, à moindres frais et naturellement, les cochons qui s'étaient déjà gorgés se glands. En fonction du nombre de bouches à nourrir, il fallait engraisser 2 à 4 cochons qui constituaient la base de la nourriture de l'année. Dans la châtaigneraie, fougères et ronces étaient fauchées à la faux et lorsque les châtaigniers avaient perdu leurs feuilles, le tout était râtelé et rapporté à la grange pour servir de litière. Les premières châtaignes étaient consommées bouillies. Lors des veillées d'hiver, qu'il était doux, assis devant le feu de cheminée, de tourner le grilloir à châtaignes et, après une bonne garbure, de les déguster avec du cidre !